Éditions VillaRrose

Le sens du beau
chez les bêtes

par Jean-Charles Lévêque, professeur au Collège de France

« À l’entendre (Darwin) et malgré l’énormité de la distance apparente, le plaisir qu’éprouve une poule à voir le riche plumage de son coq et la noble jouissance que nous goûtons devant la Vénus de Milo, ne sont que deux degrés extrêmes d’une même puissance esthétique transmise et lentement amplifiée par le travail mille et mille fois séculaire de l’évolution... »



Contribution à l’esthétique tout autant qu’au darwinisme dont il pourrait être une introduction critique, ce petit livre —bien que rédigé à la fin du siècle dernier— est un complément original à la réflexion sur le beau. Cette question trouve dans ce texte un point de vue inhabituel, enrichissant le débat esthétique d’aujourd’hui, tout en apportant un éclairage particulier aux enjeux philosophiques de son époque.
En effet, de Kant à Maeterlinck, le siècle dernier se demande si les animaux sont capable de penser, s’ils s’organisent socialement, s’ils ont des dieux et si, comme le propose Darwin, ils ont une faculté esthétique. À ces questions fortement anthropocentrées, symptomatiques d’une période où se bâtissent de nouvelles hypothèses politiques, Jean-Charles Lévêque répond par un texte volontiers acide, traité comme une intrigue où le désir de rigueur n’enlève rien à la drôlerie et à la poésie.
La réflexion sur l’instinct et l’intelligence que construit l’auteur a de nombreux points communs avec les travaux de Bergson, son contemporain, qui lui rendit hommage lorsqu’il lui succéda au collège de France en 1897 – ainsi que le révèle en particulier le chapitre II de L’Evolution créatrice.
Ce texte, que Lévèque publia en 1873 dans une revue scientifique, avait été oublié jusqu’à aujourd’hui. L’originalité de ses obsessions, la rigueur de sa recherche et le charme de son écriture justifient cette réédition.




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"Réédité, ce petit bijou de philosophie sur la beauté, à travers une critique du darwinisme fait un tabac dans les dîners en ville."

Patrick Cabasset, "L’Officiel"

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Parution : octobre 2000

96 pages
10,5 x 16,5 cm
14 ill. noir et blanc
9 Euros

isbn 2-9510883-1-0


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