Éditions VillaRrose

LA ROSÉE,
son histoire et son rôle

par Jules Jamin, membre de l’Académie des sciences

suivi d’une étude de Philippe Blon

dessins de Jean-Jacques Rullier

« Au XVIIe siècle, tous les physiciens étaient divisés sur cette question de l’origine de la rosée, qui pour eux résumait tout... »



La rosée a souvent retenu l’attention des poètes, des promeneurs et des passionnés d’ésotérisme. Il est difficile d’imaginer qu’elle demeura un mystère pour la science, résolu voici 150 ans seulement, après un siècle d’hypothèses...
Voici son histoire. Écrite par Jules Jamin, publiée dans une revue en 1879, elle compose la première partie de ce livre. Des balbutiements aux triomphes de l’expérimentation, le lecteur devient le témoin privilégié d’une énigme en train de se résoudre. La rosée n’était pas le thème de prédilection de cet éminent physicien, mais plutôt l’occasion idéale de se faire l’interprète d’une science devenue souveraine, s’employant avec méthode à dissoudre superstitions et croyances, (C. Peirce publie la même année, La Logique de la science). La rosée apparaît également comme un sujet savoureux en cette époque teintée de romantisme et intriguée par les phénomènes climatiques. En effet, au XVIIIe siècle, la météorologie prit beaucoup d’importance dès que l’on commença à mesurer son incidence sur l’organisation du monde.
Comme peuvent en témoigner la création du réseau météorologique français par Le Verrier (1854), celle de l’observatoire du Pic du Midi (1878), la publication de l’incontournable Astronomie populaire de Camille Flammarion (1880)...
Pourtant reste associée à la rosée, une connotation qui dépasse largement son charme pastoral.
Elle trouve sa source dans le souvenir des significations mythiques qui lui furent attribuées. Il était nécessaire de compléter l’histoire scientifique de ce phénomène par le rappel de son origine poétique.

Tel est l’enjeu de l’étude passionnante menée par Philippe Blon, historien et anthropologue, publiée en seconde partie du livre, en écho au texte de Jules Jamin. Dans les récits fondateurs, il discerne trois sources majeures : la mythologie grecque et latine (Ovide-Aurore et Céphale, Diane et la « pudor », Arachné...), la Bible (la manne, la nourriture céleste) et l’alchimie (le principe de transmutation) qui fera de la rosée une de ses clefs de lecture. Ces registres de sens nous permettent d’en percevoir toute la richesse symbolique.

Jean-Jacques Rullier né en 1962, artiste et grand voyageur, s’est tout de suite passionné pour l’histoire des origines de la rosée dans les religions principales et les mythes non occidentaux. Ses dessins ont su dégager le merveilleux des récits dont ils sont inspirés (la manne, le Cantique des cantiques dans la Bible ; la légende d’Aruna, le dieu de la rosée dans la mythologie indienne ; la sourate de la vache dans le Coran ; l’arbre de la rosée douce en Chine ; le grand aigle de la rosée chez les Iroquois ; l’araignée, créatrice de la rosée, chez les Ashanti...).

Actuellement, pour répondre au besoin d’eau, de nombreux collecteurs de rosée sont installés dans les îles de la mer Adriatique, les atolls du Pacifique, en Israël. En octobre 2004, s’est tenue à Cape Town la 3ème conférence internationale sur le brouillard et la récupération de la rosée.

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"Voilà un petit livre qui réussit la gageure de combiner exposé scientifique et document historique, le tout agrémenté d’un parfum de poésie."

Jacques Siméon, "Pour La Science"
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Parution : mars 2005

128 pages
10.5 x 16.5 cm
12 ill. noir et blanc
9 Euros

isbn 2-9510883-3-7


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Jean-Jacques Rullier

Jean-Jacques Rullier est né en 1962, en Savoie. Il développe depuis une douzaine d’années une activité où se mêlent voyages, expositions et interventions artistiques qu’il ponctue de diverses publications, notamment : Le jeu de la vie, ÉDITIONS M.L.I.S., 1993 ; Voyage dans le nombril du monde, Éditions Ur, 1996 ; 10 boucheries, Éditions Sixtus, 1998 ; Fortune Cookies, Éditions N.Y., 1999 ; Passages, Bonner Kunstverein, 2001.
Son travail s’est approfondi grâce à de nombreux séjours en Allemagne, à Berlin ; en Israël, à Jerusalem ; en inde, au Ladakh. Il s’efforce de décoder dans l’accumulation de leurs détails les multiples imprégnations des différentes cultures religieuses, de leurs formes les plus quotidiennes jusqu’aux croyances les plus merveilleuses.
Il est aujourd’hui enseignant à l’école des arts décoratifs de Paris.

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